COMPÉTITON
TORNARE de Cristina Comencini

Scénario : Cristina Comencini, Giulia Calenda, Ilaria Macchia
Image : Daria D’Antonio
Montage : Patrizio Marone
Musique : Gabriele Coen, Mario Rivera
Producteurs : Lionello Cerri, Cristiana Mainardi
Interprètes : Giovanna Mezzogiorno, Vincenzo Amato, Beatrice Grannò, Clelia Rossi-Marcelli, Marco Valerio Montesano, Alessandro Acampora, Barbara Ronchi
Année : 2020
Durée : 1 h 47
Naples. Alice (Giovanna Mezzogiorno), 40 ans, revient des USA après vingt ans d’absence. Son père vient de décéder et il n’y a plus personne dans la maison familiale, une magnifique villa sur la mer qu’avec sa sœur Virginia (Barbara Ronchi) elles ont décidé de vendre. Alice séjourne seule dans la maison qu’elle avait fuie et des souvenirs resurgissent. Elle se redécouvre enfant et adolescente rebelle, et revit sa relation difficile avec ses parents. Virginia lui présente Marc, un homme charmant qui a été proche de son père pendant ses dernières années. Il semble tout savoir d’elle et de son passé. Avec lui débute alors un « voyage » au bout de ses souvenirs.
« Tornare » est un superbe portrait de femme qui a connu un grand succès public et critique au Festival international de Rome.

PADRENOSTRO de Claudio Noce

Scénario : Claudio Noce, Enrico Audenino
Image : Michele D’Attanasio
Montage : Giogiò Franchini
Musique : Ratchev et Carratello
Producteurs : Andrea Calbucci, Pierfrancesco Favino, Maurizio Piazza
Interprètes : Pierfrancesco Favino, Mattia Garaci, Barbara Ronchi, Francesco Gheghi, Anna Maria De Luca, Mario Puppella
Année : 2020
Durée : 2 h
Le 14 décembre 1976, Alfonso Noce, magistrat à la tête de la brigade antiterroriste à Rome, est blessé dans un attentat qui coûte la vie à un membre de son escorte et à un terroriste. Plus de quarante ans après, son fils met en scène le climat de peur dans lequel a vécu sa famille à cette époque. Valerio (Mattia Garaci) a 10 ans lorsqu’un matin il est réveillé par des rafales de mitraillette. Il voit sa mère (Barbara Ronchi) paniquée et court avec elle dans la rue. Son père (Pierfrancesco Favino) vient d’être blessé et emmené à l’hôpital. Ne le voyant pas revenir à la maison, il le croit mort. Seule l’apparition de Christian (Francesco Gheghi), un garçon un peu plus âgé que lui, le tire de sa mélancolie et lui fait oublier sa peur.
Pour sa prestation dans ce film d’une forte intensité, Pierfrancesco Favino (« Le traitre ») a obtenu le Prix d’interprétation à la Mostra de Venise 2020.

ODIO L’ESTATE de Massimo Venier

Scénario : Davide Lantieri, Michele Pellegrini, Massimo Venier, Aldo, Giovanni et Giacomo
Image : Vittorio Omodei Zorini
Montage : Enrica Gatto
Musique : Brunori Sas
Producteur : Paolo Guerra
Interprètes : Aldo Baglio, Giovanni Storti, Giacomo Poretti, Lucia Mascino, Carlotta Natoli, Maria Di Biase, Michele Placido, Massimo Ranieri
Année : 2021
Durée : 1 h 45
Aldo, hypocondriaque chronique et fainéant, a loué une magnifique maison sur une île pour les vacances. Il s’y rend avec sa femme, ses trois enfants et son chien. Après un voyage stressant, ils arrivent et s’installent. Giovanni, un petit commerçant pinailleur à l’excès, accompagné de sa femme et de sa fille, sonne à la porte. Lui aussi a un contrat de location pour cette maison. La discussion s’envenime lorsqu’arrive Giacomo, un grand médecin snob qui lui aussi a un contrat de location. L’agence immobilière est aux abonnés absents et le maréchal des carabiniers a trop chaud pour réfléchir à une solution. On est en plein mois d’août et tout est complet. La seule solution est de cohabiter. Les caractères et les modes de vie différents des uns et des autres déboucheront sur toute une kyrielle de conflits.
« Odio l’estate » est une comédie hilarante qui fut l’un des grands succès populaires de l’année dernière en Italie. Rires garantis.

FIGLI de Giuseppe Bonito


Scénario : Mattia Torre
Image : Roberto Forza
Montage : Giogiò Franchini
Musique : Filippo Porcari
Producteurs : Lorenzo Mieli, Mario Gianani, Lorenzo Gangarossa
Interprètes : Paola Cortellesi, Valerio Mastandrea, Stefano Fresi, Valerio Aprea, Paolo Calabresi, Andrea Sartoretti, Carlo De Ruggieri, Massimo De Lorenzo
Année : 2021
Durée : 1 h 37
La vie de Nicola (Valerio Mastandrea) et Sara (Paola Cortellesi) est proche du conte de fée avec leur petite fille de six ans. Mariés depuis longtemps, ils ont trouvé un bel équilibre familial. Mais lorsque Sara tombe enceinte, leur petite vie idyllique se transforme en « cauchemar » avec l’arrivée de Pietro, ce deuxième enfant imprévu. Cette famille parfaite commence alors à montrer les premiers déséquilibres. Entre insatisfactions et rancunes, le moindre désaccord devient motif à querelle. Les pleurs du bébé, les machines à laver, les taches ménagères, la fatigue, tout s’accumule. Sara et Nicola ne se reconnaissent plus et leur couple traverse une crise. Une baby-sitter semble être la meilleure solution, mais en trouver une qui convienne est une entreprise « titanesque ».
Pour cette joyeuse comédie familiale qui est pleine d’humour et n’engendre pas la mélancolie, Mattia Torre a obtenu le Donatello (équivalent italien du César) du meilleur scénario de l’année 2021.
MIO FRATELLO RINCORRE I DINOSAURI de Stefano Cipani


Scénario : Fabio Bonifacci, adapté du roman de Giacomo Mazzariol
Image : Sergi Bartrolì
Montage : Massimo Quaglia
Musique : Lucas Vidal
Producteurs : Isabella Cocuzza, Arturo Paglia, Antonia Nava
Interprètes : Alessandro Gassmann, Isabella Ragonese, Rossy De Palma, Francesco Gheghi, Gea Dall’Orto, Roberto Nocchi, Saul Nanni, Lorenzo Sisto,
Année : 2020
Durée : 1 h 42
Jack (Francesco Gheghi), rêve d’avoir un frère avec qui jouer. Il voit son rêve devenir réalité lorsque ses parents (Alessandro Gassmann et Isabella Ragonese) lui annoncent l’arrivée de Gio (Lorenzo Sisto), son nouveau petit frère qu’on lui décrit comme « spécial ». Jack l’imagine tout de suite comme un super-héros, mais en grandissant il découvre que Gio est en réalité atteint du syndrome de Down. Lorsque Jack rencontre son premier amour d’adolescent, il décide de dissimuler l’existence de Gio dont le comportement étrange et imprévisible lui fait honte. Mais les mensonges le rattrapent et Jack commence à réaliser à quel point Gio, par sa conception originale de la vie, son énergie et son amour débordant, est véritablement un super-héros.
Très touchante, cette comédie dramatique ne laissera personne indifférent.
NON ODIARE de Mauro Mancini


Scénario : Davide Lisino, Mauro Mancini
Image : Mike Stern
Montage : Paola Freddi
Musique : Pivio et Aldo De Scalzi
Producteur : Mario Mazzarotto
Interprètes : Alessandro Gassman, Sara Serraiocco, Luka Zunic, Lorenzo Buonora
Année : 2020
Durée : 1 h 35
Simone Segre (Alessandro Gassmann), un chirurgien d’origine juive habite au cœur de Trieste. Il mène une vie tranquille dans un bel appartement et aime sa compagne qui travaille en France comme journaliste. Les difficiles conflits avec son père qui fut déporté dans un camp de concentration et qui est récemment décédé, l’ont conduit pendant des années à prendre ses distances avec lui. Un jour, alors qu’il fait son entraînement hebdomadaire de kayak, Simone est témoin d’un accident de voiture. Premier arrivé sur place, il appelle les secours et prend en charge le blessé. Mais lorsqu’il découvre un tatouage nazi sur sa poitrine, il l’abandonne à son sort. Le temps que les secours arrivent, il est trop tard. Pris de remords, il décide d’enquêter sur la famille la victime qui vit dans un quartier populaire de la ville. Il découvre alors l’existence compliquée de Marica (Sara Serraiocco) et de son frère Marcello (Luka Zunic), un jeune néo nazi gangrené par la haine raciale.
LEI MI PARLA ANCORA de Pupi Avati


Scénario : Pupi Avati, Tommaso Avati,
d’après le roman de Giuseppe Sgarbi
Image : Cesare Bastelli
Montage : Ivan Zuccon
Musique : Carlo Siliotto
Producteurs : Antonio Avati, Luigi Napoleone, Massimo Di Rocco
Interprètes : Renato Pozzetto, Stefania Sandrelli, Isabella Ragonese, Fabrizio Gifuni, Lino Musella, Chiara Caselli, Alessandro Haber, Serena Grandi
Année : 2021
Durée : 1 h 40
Nino et Caterina se sont mariés il y a 65 ans et ont juré par écrit que la fidélité de leur amour les rendrait immortels. Au décès de son épouse, Nino (Renatto Pozzetto) relit cette promesse. Leur fille Elisabetta est désemparée face au désarroi et au chagrin de son père. Editrice, elle fait donc appel à un prête-plume ambitieux, Amicangelo (Fabrizio Gifuni), pour aider l’inconsolable veuf à rédiger ses mémoires afin de remonter le fil du temps. Le « nègre » n’a pas un sou vaillant et son couple est en crise. Il accepte l’offre mais les choses s’engagent mal entre ces deux hommes que tout oppose. De réticences en prises de bec, Amicangelo est sur le point d’abandonner le projet. Il finit toutefois par rester et, petit à petit, leur relation s’améliorera à travers l’aide qu’ils s’apporteront mutuellement.
Un film plein de tendresse, de sensibilité et d’émotion, bien dans le style de Pupi Avati, le réalisateur de l’inoubliable « Una gita scolastica ».
ARIAFERMA de Leonardo di Costanzo


Scénario : Leonardo Di Costanzo, Bruno Oliviero, Valia Santella
Image : Luca Bigazzi
Montage : Carlotta Cristiani
Musique : Pasquale Scialò
Producteurs : Carlo Cresto-Dina, Michela Pini, Amel Soudani
Interprètes : Toni Servillo, Silvio Orlando, Fabrizio Ferracane, Salvatore Striano, Roberto De Francesco, Pietro Giuliano, Nicola Sechi, Leonardo Capuano
Année : 2021
Durée : 1 h 57
De nos jours, dans un lieu reculé de l’Italie, une prison vétuste est en voie de désaffectation. La plupart des détenus ont été évacués, ainsi que leurs gardiens. Pour garder les détenus qui restent, il n’y a plus que Gaetano Gargiulo (Toni Servillo) et ses hommes qui s’impatientent. Mais voilà que la directrice les prévient que leur séjour va se prolonger car on ne trouve pas d’endroit où transférer les derniers détenus. L’ambiance se tend. Les gardiens et les prisonniers sont face à face et certains esprits s’échauffent. Gargiulo est confronté à Carmine Lagioia (Silvio Orlando), un boss de la camorra. Il s’était toujours gardé de sympathiser avec les détenus, mais là il assouplit son attitude au grand dam de certains de ses collègues beaucoup plus sévères.
Ce film est un témoignage très réaliste sur l’univers carcéral. Il représentait l’Italie à la Mostra de Venise 2021.
UN CIELO STELLATO SOPRA IL GHETTO DI ROMA de Giulio Base


Scénario : Giulio Base, Israel Cesare Moscati, Marco Beretta
Image : Giuseppe Riccobene
Montage : Jacopo Quadri
Musique : Pietro Freddi
Producteurs : Cesare Fragnelli, Sandro Bartolozzi
Interprètes : Bianca Panconi, Emma Matilda Lió, Daniele Rampello, Irene Vetere, Francesco Rodrigo, Marco Todisco, Domenico Fortunato, Aurora Cancian
Année : 2021
Durée : 1 h 40
Ce film raconte l’histoire d’un groupe d’étudiants qui part à la recherche d’une vérité cachée après avoir trouvé une lettre et la photo d’une petite fille dans une vieille valise. Intrigués par ce mystère, les jeunes amis se lancent dans un voyage par étapes à travers l’ancien ghetto juif de Rome, ramenant les souvenirs du passé au présent.
Giulio Base, qui avait obtenu le Prix du public du Festival italien de Bastia en février 2000 pour sa comédie « La bomba », change totalement de registre en abordant la douloureuse thématique de la Shoah. Il le fait d’une manière qui va droit au cœur. Ce drame poignant éclaire une terrible page d’histoire, en l’occurrence le « samedi noir des Juifs de Rome », au cours duquel 1259 personnes (dont 1023 enfants) ont été capturées et déportées au camp d’extermination d’Auschwitz. Ce film bouleversant est un devoir de mémoire.
QUI RIDO IO de Mario Martone


Scénario : Mario Martone, Ippolita di Majo
Image : Renato Berta
Montage : Jacopo Quadri
Musique : Mario Martone et Antonio Siano
Producteurs : Nicola Giuliano, Francesca Cima, Carlotta Calori, Mariela Besuievsky
Interprètes : Toni Servillo, Maria Nazionale, Cristiana Dell’Anna, Antonia Truppo, Roberto De Francesco, Lino Musella
Année : 2021
Durée : 2 h 12
A Naples, au début du 20e siècle, Eduardo Scarpetta (le père du grand Eduardo de Filippo) est l’auteur de théâtre et le comédien le plus en vue. Il a créé le personnage de «Sciosciammocca» qui a détrôné «Polichinelle». Il est devenu très riche grâce au théâtre qui est toute sa vie. C’est aussi la vie de sa vaste famille: femmes, maîtresses, enfants légitimes ou non qui composent sa troupe. Un jour, il décide de monter une parodie d’un drame de Gabriele D’Annunzio, le poète que tout le monde admire à l’époque. C’est là que ses ennuis commencent. Les auteurs de la jeune génération qui vénèrent D’Annunzio, lui montent une cabale et lui font un procès qui dure des années. L’affaire et complexe et mobilise des intellectuels de renom autour de la définition du plagiat. Scarpetta connaît des moments difficiles mais a une vitalité à toute épreuve.
Cette œuvre était en compétition officielle à la Mostra de Venise 2021. Son réalisateur, Mario Martone, a présenté tous ses films au Festival italien de Bastia où il avait obtenu le Prix du public en 1995 pour « Mort d’un mathématicien Napolitain ».
ASSANDIRA de Salvatore Mereu


Scénario : Salvatore Mereu
Image : Sandro Chessa
Montage : Paola Freddi et, Antonio Cellini
Musique : Valerio Camporini
Producteurs : Elisabetta Soddu, Salvatore Mereu
Interprètes : Gavino Ledda, Anna Koenig, Marco Zucca, Corrado Giannetti, Samuele Mei, Alessandro Pala
Année : 2020
Durée : 2 h 06
Assandira est une bergerie isolée au cœur de la Sardaigne. Elle vient d’être dévaste par un incendie. Une pluie torrentielle a éteint les braises mais ne peut étouffer le feu intérieur qui ronge le vieux Costantino, l’ancien propriétaire du domaine. Ce dernier a en effet vu son fils périr dans les flammes et se sent rongé par une immense culpabilité. Alors que les carabinieri enquêtent pour essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer dans ce lieu à priori paisible, Costantino se remémore tous les évènements qui ont provoqué ce drame.
Le talentueux réalisateur sarde Salvatore Mereu n’est pas un inconnu du public bastiais. Il avait obtenu le Grand Prix du Festival italien en février 2014 pour son précédent film « Bellas Mariposas ».
LASCIAMI ANDARE de Stefano Mordini


Scénario : Luca Infascelli, Francesca Marciano, Stefano Mordini, d’après le roman « You came back » de Christopher Coake
Image : Gigi Martinucci
Montage : Massimo Fiocchi
Musique : Fabio Barovero
Producteur : Roberto Sessa
Interprètes : Stefano Accorsi, Valeria Golino, Maya Sansa, Serena Rossi, Lino Musella, Ludovico Benedetti, Elio De Capitani, Antonia Truppo
Année : 2020
Durée : 1 h 38
Un hiver à Venise, Marco (Stefano Accorsi) et son épouse Clara (Maya Sansa) visitent une superbe demeure qui donne sur le Grand Canal et qu’ils souhaitent acheter pour y vivre avec leur enfant.
Huit ans plus tard, Marco a refait sa vie et a pour nouvelle compagne Anita qui attend un bébé de lui. Alors qu’il déjeune dans une trattoria, Marco est accosté par une mystérieuse femme d’affaires jouée par Valeria Golino. Elle lui dit qu’elle occupe depuis deux ans l’appartement où il habitait avec Clara et leur petit garçon qu’ils ont malheureusement perdu. Marco est perturbé au plus haut point par ces révélations. D’autant que cette femme lui laisse entendre que son propre fils est « en contact » avec l’enfant disparu.
Homme pragmatique et rationnel, Marco veut absolument percer ce mystère. Il met donc tout en œuvre pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette étrange situation.
Cette intrigue à suspense était en sélection officielle à la Mostra de Venise 2020