COMPÉTITON
MY SOUL SUMMER de Fabio Mollo

Scénario : Regina Boemi, Doriana Leondeff,
Antonio Leotti
Image : Daniele Ciprì
Montage : Filippo Montemurro
Musique : Valerio Faggioni
Décors : Eleonora Devitofrancesco
Costumes : Sara Fanelli, Camilla Giuliani
Son : Piergiuseppe Fancellu
Producteurs : Massimo Di Rocco, Daniele Basilio, Luigi Napoleone, Silvio Maselli
Interprètes : Casadilego, Tommaso Ragno, Anna Ferzetti, Agnese Claisse, Lunetta Savino
Année : 2022
Durée : 1 h 40
Anita a 17 ans et un vrai talent de pianiste. En septembre, elle se présentera au concours d’entrée au Conservatoire. Mais pour le moment, c’est l’été et ses parents décident qu’elle passera ses vacances en Calabre, chez sa grand-mère. Dans cette maison, il y a un piano et Anita doit travailler ses gammes six heures par jour. Mais sa grand-mère n’a pas une âme de garde-chiourme et la laisse libre de faire ce qu’elle veut. Si la jeune fille travaille un peu, elle sort surtout et fait des rencontres. La plus marquante est celle d’un vieux chanteur de rock qui détecte chez elle des vraies qualités, non pas de soliste mais de chanteuse. Car Anita qui est compositrice, interprète aussi de jolies mélodies en s’accompagnant au piano ou à la guitare. Chez Vins, elle découvre un autre monde. Et à côté d’elle, il y a un jeune garçon discret qui la vouvoie et n’aime pas parler de lui. Tout cela crée un drôle de tourbillon dans la tête d’Anita qui néglige de plus en plus le piano. En fin de compte, cette admission au Conservatoire, est-ce bien son rêve ou celui de sa mère ?
Ce film d’une extrême sensibilité a été réalisé par Fabio Mollo qui avait remporté au Festival de Bastia le Prix du public en 2018 pour « Padre d’Italia ». Cette fois, il revient avec le portrait intime et poignant d’une jeune fille qui ne vit que pour la musique. Cette héroïne est jouée par Casadilego qui est une chanteuse professionnelle très connue en Italie. Elle fut révélée par l’émission télévisée X.Factor et poursuit actuellement une prometteuse carrière en donnant de nombreux concerts.

LASCIARSI UN GIORNO A ROMA de Edoardo Leo

Scénario : Edoardo Leo, Marco Bonini, Damiano Bruè, Lisa Riccardi
Image : Fabio Zamarion
Montage : Consuelo Catucci
Musique : Gianluca Misiti
Décors : Paki Meduri
Costumes : Elena Minesso
Producteurs : Fulvio Lucisano, Federica Lucisano, Antonia Nava
Vente à l’étranger : Vision Distribution
Interprètes : Edoardo Leo, Marta Nieto, Claudia Gerini, Stefano Fresi, Anna Dalton, Enrica Guidi
Année : 2022
Durée : 1 h 50
Tommaso (Edoardo Leo) et Zoe (Marta Nieto) vivent ensemble depuis plusieurs années. Ils partagent un logement luxueux à Rome, financé par l’ambitieuse Zoe qui travaille comme manager pour une entreprise de jeux vidéo. Tommaso, quant à lui, vivote en tant qu’écrivain fauché, toujours en conflit avec son éditeur. Il travaille secrètement pour une rubrique consacrée aux cœurs brisés qui lui permet d’arrondir ses fins de mois. Aux yeux de leurs amis, leur couple semble parfait mais derrière cette façade illusoire se cachent des histoires de tromperies et de frustrations. Un jour, pour couronner le tout, Tommaso reçoit le courrier d’une lectrice qui lui avoue vouloir se séparer de son compagnon. Le problème est que cette lectrice se nomme Zoe.
Bercée par une jolie musique du compositeur Gianluca Misiti qui met en exergue la force des sentiments, c’est une comédie romantique très touchante réalisée avec beaucoup de subtilité et de délicatesse par l’excellent comédien et réalisateur Edoardo Leo qui avait obtenu le Prix du Public au Festival italien de Bastia en 2011 pour « 18 anni dopo ».

SUPEREROI de Paolo Genovese

Scénario : Paolo Genovese, Rolando Ravello, Paolo Costella
Image : Fabrizio Lucci
Montage : Consuelo Catucci
Musique : Maurizio Filardo
Décors : Chiara Balducci
Costumes : Gemma Mascagni
Son : Umberto Montesanti
Producteur : Marco Belardi
Distribution France : L’Atelier d’Images
Interprètes : Jasmine Trinca, Alessandro Borghi, Greta Scarano, Vinicio Marchioni,
Linda Caridi, Elena Sofia Ricci
Année : 2022
Durée : 2 h
Anna (Jasmine Trinca) et Marco (Alessandro Borghi) se rencontrent par hasard sous un porche où ils s’abritent de la pluie. Quelle probabilité y a-t-il qu’ils se croisent de nouveau ? Infinitésimale, répond Marco, physicien et professeur d’université. Ils se quittent mais se revoient pourtant. Débute alors une histoire d’amour aussi fantasque que le caractère d’Anna, dessinatrice de bandes dessinées. Leur visions de la vie, de l’amour et du couple sont difficilement compatibles. Anna propose à l’éditeur d’une revue de BD une série sur des super-héros. « Banal », lui répond-il. Il a tort car les super-héros d’Anna sont des couples qui parviennent à résister au temps qui passe malgré les crises.
Cette romance très réussie joue la carte des sentiments et de l‘humour. On retrouve deux acteurs au sommet de leur art, la séduisante Jasmine Trinca et le talentueux Alessandro Borghi qui, cette année, est également à l’affiche des « Huit montagnes » présenté dans la section Panorama. Le réalisateur Paolo Genovese avait obtenu à Bastia le Prix du public en 2012 pour « Immaturi ».
BELLI CIAO de Gennaro Nunziante


Scénario : Gennaro Nunziante, Pio D’Antini , Amedeo Grieco
Image : Agostino Castiglioni
Montage : Pietro Morana, Michele Brogi, Gennaro Nunziante
Musique : Pivio et Carmen Giardina
Décors : Luca Gobbi
Costumes : Eva Coen
Son : Massimo Simonetti
Producteur : Lorenzo Mieli
Vente à l’étranger : Vision Distribution
Interprètes : Pio D’Antini , Amedeo Grieco, Lorena Cacciatore, Rosa Diletta Rossi, Nicasio Catanese, Giorgio Colangeli
Année : 2022
Durée : 1 h 30
Amis depuis l’enfance, Pio et Amedeo se pensaient inséparables. Pourtant, leurs chemins divergent après leurs études secondaires. Pio part travailler à Milan alors qu’Amedeo reste dans les Pouilles. Lorsque, vingt ans plus tard, Pio revient dans le Sud, les retrouvailles entre les deux amis ne se passent pas comme prévu. Les deux hommes mènent à présent des vies bien différentes. Pio, à qui tout semble sourire, est un manager reconnu, en couple avec une célèbre influenceuse. Amedeo, quant à lui, a échoué à devenir médecin et tente désespérément de stopper la fuite des cerveaux vers le Nord. Les deux anciens amis doivent, pourtant, faire fi de leurs différences sociales pour sauver leur village.
Les amateurs de comédie à l’italienne seront à la fête. Ce film qui a connu un grand succès populaire en Italie, est en effet une farce hilarante qui n’engendre pas la mélancolie mais, au contraire, déclenche des éclats de rire en cascade. C’est le genre de film qui permet de passer un agréable moment de détente et de pur divertissement.
LA CENA PERFETTA de Davide Minnella


Scénario : Stefano Sardo, Giordana Mari, Gianluca Bernardini
Image : Marco Pieroni
Montage : Sarah McTeigue
Musique : Michele Braga
Décors : Cristiana Scipioni, Massimo Santomarco
Costumes : Grazia Materia
Son : Alessio Costantino
Producteurs : Federica Lucisano, Fulvio Lucisano, Giulio Steve
Vente à l’étranger : Vision Distribution
Interprètes : Salvatore Esposito, Greta Scarano, Gianluca Colucci Fru,
Gianfranco Gallo, Antonella Attili, Antonio Grosso
Année : 2022
Durée : 1 h 45
Carmine (Salvatore Esposito) a été élevé par un boss de la camorra, auquel son père avait sauvé la vie en y laissant la sienne. Mais Carmine est davantage un homme de cœur que de main. Ainsi, lorsqu’il doit abattre Giuliano coupable d’avoir volé l’argent du boss, pris de pitié il le laisse fuir. Mécontent, le mafieux « exile » donc Carmine à Rome pour qu’il gère un restaurant mais surtout pour qu’il blanchisse son argent. L’affaire fonctionne à plein régime, mais tout bascule lorsque Consuelo (Greta Scarano), l’ancienne propriétaire du restaurant, arrive. Comme Carmine aimerait faire mieux que servir des plats décongelés, il lui propose de venir travailler pour lui selon sa manière à elle. Elle exige de tout transformer et Carmine, tombé amoureux d’elle, prend le risque de puiser dans les fonds qui lui sont confiés. Le problème est que son boss va s’en apercevoir.
La particularité de cette comédie est qu’il s’agit d’un « polar comique », ce qui, vous en conviendrez, n’est pas courant au cinéma. Ce qui est également original est que l’interprète principal du film, le napolitain Salvatore Esposito, est connu dans le monde entier pour être le héros sans pitié de la série à succès « Gomorra ». On le retrouve donc ici dans un rôle à contre emploi où, avec talent, il change carrément de genre et de style. Il passe avec brio de la violence à l’humour. Ce film a obtenu de nombreux Prix du public dans plusieurs festivals.
E NOI COME STRONZI... de Pierfrancesco Diliberto - Pif


Scénario : Pierfrancesco Diliberto, Michele Astori
Image : Arnaldo Catinari, Manfredo Archinto
Montage : Ilaria Fraioli
Musique : Santi Pulvirenti
Décors : Monica Vittucci
Costumes : Cristiana Ricceri
Son : Tiziano Crotti
Producteurs : Mario Gianani, Lorenzo Mieli, Lorenzo Gangarossa
Vente à l’étranger : Vision Distribution
Interprètes : Fabio De Luigi, Pierfrancesco Diliberto, Ilenia Pastorelli, Valeria Solarino,
Maurizio Nichetti, Maurizio Lombardi,
Année : 2022
Durée : 1 h 48
Arturo (Fabio De Luigi) est un cadre arriviste qui travaille pour une société d’informatique. Sa plus grande création est un algorithme capable d’optimiser le travail de tous ses collaborateurs et de ses subalternes. Mais ce même algorithme décide un jour qu’Arturo lui même n’est plus indispensable et conseille à son supérieur de le licencier. Au cours de la même journée, un autre algorithme conseille à sa compagne de le quitter. Il ne lui reste alors qu’à trouver un autre emploi. Mais le monde du travail a changé : Arturo n’est plus assez jeune pour décrocher un poste de cadre et pas assez âgé pour espérer une retraite anticipée. La seule solution qu’on lui propose est celle d’une multinationale capable d’offrir plusieurs services. Arturo se retrouve donc, en quelques jours, à travailler comme livreur à vélo, à sous-louer son appartement devenu trop cher et à tomber amoureux d’un « hologramme payant pour âmes seules ».
Il s‘agit là d’une comédie toute en finesse dont le scénario pétille d’ingéniosité et de lucidité. Il aborde en effet des thématiques actuelles qui régissent, bien malgré nous, la société contemporaine. Le réalisateur, scénariste et acteur Pierfrancesco Diliberto nous offre une critique acerbe du monde du travail et des dérives de l’ubérisation et de la digitalisation avec une verve humoristique de tous les instants.
LA STRANEZZA de Roberto Andò


Scénario : Roberto Andò, Massimo Gaudioso, Ugo Chiti
Image : Maurizio Calvesi
Montage : Esmeralda Calabria
Musique : Michele Braga, Emanuele Bossi
Décors : Giada Calabria
Costumes : Maria Rita Barbera
Son : Carlo Missidenti
Producteurs : Angelo Barbagallo, Attilio De Razza
Vente à l’étranger : True Colors – Glorious Films
Interprètes : Toni Servillo, Salvatore Ficarra, Valentino Picone, Rosario Lisma,
Donatella Finocchiaro, Luigi Lo Cascio, Renato Carpentieri
Année : 2022
Durée : 1 h 40
1920, le grand poète et écrivain Luigi Pirandello (Toni Servillo) retourne en Sicile et apprend le décès de sa vieille nourrice. Les deux croque-morts Nofrio (Valentino Picone) et Bastiano (Salvatore Ficarra) sont étonnés que, pour cette femme, quelqu’un ait commandé un enterrement de première classe. Ils ignorent que c’est Pirandello qu’ils n’ont jamais vu mais connaissent de réputation. Car tous deux ont la passion du théâtre et ont monté une troupe avec des gens de la région. Pirandello, sans se faire connaître, assiste à leur représentation qui commence bien mais tourne mal lorsqu’un homme dans le public, se sentant visé, intervient violemment. Dès lors, le spectacle est autant sur scène que dans la salle. Pirandello n’en perd pas une miette. Il retourne à Rome laissant Nofrio et Bastiano « consternés » lorsqu’ils apprennent qu’il était présent. Un an plus tard, Nofrio et Bastiano reçoivent une invitation du maître pour assister à la première de sa nouvelle pièce. Ce sera pour eux, l’occasion rêvée de le rencontrer enfin.
A la fin de l’année 2022, après un triomphal accueil au Festival international de Rome, ce film a connu un immense succès dans toute l’Italie, battant les traditionnels records de fréquentation des blockbusters américains. Il faut dire que cette comédie magistralement jouée et réalisée est d’une intelligence rare. C’est une reconstitution historique qui, avec énormément d’humour et d’érudition, nous parle de culture au sens le plus fort du terme.
L’OMBRA DEL GIORNO de Giuseppe Piccioni


Scénario : Giuseppe Piccioni, Gualtiero Rosella, Annick Emdin
Image : Michele D’Attanasio
Montage : Esmeralda Calabria
Musique : Michele Braga
Décors : Isabella Angelini
Costumes : Bettina Pontiggia
Son : Francesco Liotard
Producteur : Riccardo Scamarcio
Vente à l’étranger : Rai Com
Interprètes : Riccardo Scamarcio, Benedetta Porcaroli, Lino Musella, Valeria Bilello,
Sandra Ceccarelli, Vincenzo Nemolato
Année : 2022
Durée : 2 h 05
Année 1930. Luciano (Riccardo Scamarcio) est un ancien combattant de la Grande Guerre. Il en est revenu boiteux. Gérant d’un restaurant sur la Piazza del popolo à Ascoli Piceno (une ville de la région des Marches, en Italie centrale), c’est un sympathisant du Parti Fasciste. Il se contente toutefois d’observer les événements sans y prendre part. Des fenêtres de son restaurant, il scrute ce qui se passe sur cette place centrale. Un jour, se présente Anna (Benedetta Porcaroli) pour un travail. À mesure que leur relation s’intensifie, la jeune femme, porteuse d’un lourd secret, mine les certitudes politiques de Luciano. Parallèlement, le fascisme accentue son emprise sur la société italienne.
Cette fresque historique remonte le temps pour évoquer les débuts du fascisme et ses conséquences. Ce très beau film a été produit par le célèbre acteur Riccardo Scamarcio qui joue d’ailleurs le rôle principal. Le réalisateur Giuseppe Piccioni qui avait obtenu à Bastia le Prix du public pour son film « Cuori al verde » en 1997, nous offre quant à lui une reconstitution parfaite de cette époque d’avant-guerre.
L’ARMINUTA de Giuseppe Bonito


Scénario : Monica Zapelli et Donatella Di Pietrantonio, d’après son roman éponyme
Image : Alfredo Betrò
Montage : Roberto Missiroli
Musique : Giuliano Taviani, Carmelo Travia
Décors : Marcello Di Carlo
Costumes : Fiorenza Cipollone
Producteurs : Maurizio Tedesco, Manuel Tedesco, Roberto Sbarigia
Distribution : True Colours
Interprètes : Sofia Fiore, Carlotta De Leonardis, Vanessa Scalera, Fabrizio Ferracane,
Elena Lietti, Andrea Fuorto
Année : 2021
Durée : 1 h 50
En 1975, dans un village des Abruzzes. Une adolescente de treize ans est retirée du foyer où elle avait été placée et où elle vivait sereinement, pour être rendue à sa famille d’origine. Elle devient « l’arminuta », ce qui signifie en dialecte local : la revenue. Ce retour sera pour elle le moment le plus long et le plus douloureux de sa jeune vie. Auparavant choyée, elle apprend désormais ce qu’est la pauvreté, la rudesse mais aussi la brutalité d’une famille dont elle ne parle même pas la langue. Comme une lueur dans l’obscurité, elle découvrira tout de même la complicité fraternelle à travers Adriana, sa petite sœur.
Ce drame à l’intensité émotionnelle peu commune est un petit bijou. Le réalisateur Giuseppe Bonito, qui avait présenté l’an dernier à Bastia sa comédie « Figli », change complètement de registre en nous offrant un film bouleversant qui ne laissera personne indifférent. La jeune comédienne Sofia Fiore est admirable de force morale et d’abnégation. Ne manquez sous aucun prétexte cet instant d’émotion pure.
IL COLIBRĺ de Francesca Archibugi


Scénario : Francesca Archibugi, Laura Paolucci,
Francesco Piccolo, d’après le roman de Sandro Veronesi
Image : Luca Bigazzi
Montage : Esmeralda Calabria
Musique : Battista Lena
Décors : Alessandro Vannucci
Costumes : Lina Nervi Taviani
Son : Alessandro Bianchi
Producteurs : Domenico Procacci, Anne-Dominique Toussaint
Une coproduction italo-française : Fandango avec Rai Cinema, Les Films des Tournelles
Orange Studio
Distribution : Paname Distribution/Orange Studio
Interprètes : Pierfrancesco Favino, Bérénice Bejo, Nanni Moretti, Laura Morante,
Kasia Smutniak Sergio Albelli, Alessandro Tedeschi
Année : 2022
Durée : 2 h 05
C’est sur une plage que Marco Carrera (Pierfrancesco Favino) rencontra Luisa Lattes, une fille belle et atypique. Son amour ne se consumera jamais. Sa vie conjugale, par contre, en sera tout autre à Rome, avec sa femme et sa fille. En proie à un destin qui le soumet à de terribles épreuves, Marco se retrouvera à Florence. Prêt à le protéger des pires coups du destin, un psychanalyste lui apprendra à faire face aux changements les plus inattendus de la vie, entre des amours absolus et des coïncidences fatales.
Cette brillante étude de mœurs au casting haut de gamme est tirée du roman de Sandro Veronesi qui avait obtenu en 2020 le Prix Strega, l’équivalent italien du Prix Goncourt. Il a été magistralement adapté au cinéma par la réalisatrice Francesca Archibugi qui avait remporté le Prix du public au Festival italien de Bastia en 1999 pour l’inoubliable « Albero delle pere ». « Il colibrí » a été coproduit par Anne-Dominique Toussaint qui fut, quant à elle, présidente du jury du Festival de Bastia en 2017.
L’OMBRA DI CARAVAGGIO de Michele Placido

Scénario : Sandro Petraglia, Michele Placido,
Fidel Signorile
Image : Michele D’Attanasio
Montage : Consuelo Catucci
Musique : Umberto Iervolino, Federica Luna Vincenti
Décors : Tonino Zera
Costumes : Carlo Poggioli
Son : Pierre-Yves Lavoué
Producteurs : Federica Vincenti, Antoine de
Clermont-Tonnerre,
Jean et Anne-Laure Labadie
Distribution France : Le Pacte
Interprètes : Riccardo Scamarcio, Louis Garrel, Isabelle Huppert, Lolita Chammah,
Michele Placido, Micaela Ramazzotti, Vinicio Marchioni
Année : 2022
Durée : 2 h
Michelangelo Merisi, dit « Le Caravage » (Riccardo Scamarcio), est un artiste brillant mais rebelle aux règles de l’art sacré dictées par le Concile de Trente. Il connaît un important succès au début des années 1600 mais a de nombreux démêlés avec la justice pontificale. Accusé de meurtre, il est condamné à mort. En 1609, réfugié à Naples et soutenu par la puissante famille Colonna, il tente d’obtenir la grâce de l’Église pour revenir à Rome. Après avoir appris que le peintre utilisait des prostituées, des voleurs et des vagabonds dans ses peintures sacrées, le pape Paul V décide de mandater un agent secret du Vatican pour mener une enquête afin d’accorder, ou non, le pardon. « L’Ombre » est le nom de cet enquêteur joué par Louis Garrel. Il commence ses activités d’investigation sur cet artiste de génie qui, petit à petit, va le fasciner.
Que dire sur cette grande fresque historique si ce n’est qu’elle est magnifique, tant par sa mise en images que sa scénographie, ses costumes, sa photographie et ses décors. Réussite totale sur le plan visuel, ce drame réalisé par Michele Placido, dont on connaît le talent de cinéaste depuis plusieurs années, est une véritable œuvre d’art.
ALLA VITA de Stéphane Freiss

Scénario : Stéphane Freiss, Audrey Gordon,
Caroline Deruas, Laure Deschenes
Image : Michele Paradisi
Montage : Aline Hervé
Musique : Giovanni Mirabassi
Décors : Isabella Angelini
Costumes : Florence Emir
Son : Maximilien Gobiet
Producteurs : Fabio Conversi, Marco Cohen, Benedetto Habib, Fabrizio Donvito,
Daniel Campos Pavoncelli
Distribution France : JRH Films
Interprètes : Riccardo Scamarcio, Lou de Laâge,
Pierre-Henry Salfati, Astrid Meloni,
Nicola Rignanese, Coraly Zahonero, Anna Sigalevitch, Natacha Krief
Année : 2022
Durée : 1 h 40
Chaque été, les membres d’une famille juive ultra-orthodoxe d’Aix-les-Bains, passent un séjour dans une exploitation agricole des Pouilles, dans le sud de l’Italie. Ils viennent récolter des cédrats, un fruit symbole de perfection et de beauté pour les Hébreux qui, pour le rituel, doit être inspecté et ne comporter aucun défaut. Le propriétaire est Elio (Riccardo Scamarcio) qui a abandonné son activité de galeriste à Rome pour s’occuper de l’entreprise après la mort de son père. Cela l’a conduit à se séparer de sa femme et, surtout, à renoncer à l’affection de ses enfants. Esther Zelnik (Lou de Laâge) a vingt-six ans. Lasse des contraintes imposées par sa religion, elle est coincée entre son désir de s’émanciper et l’affection pour ses proches. Dans cette terre aride et brûlée par le soleil, c’est à travers sa relation avec Elio que cette jeune fille va comprendre l’importance de la liberté.
Stéphane Freiss est un comédien français connu pour ses nombreux rôles, tant au cinéma qu’à la télévision. Avec ce premier film comme réalisateur, il nous raconte une histoire intense où le mot liberté retrouve ses lettres de noblesse. Passionné par l’Italie et sa culture, il a eu à coeur de tourner dans ce pays, en y adoptant le style de vie et la langue. Grâce à sa parfaite direction d’acteurs, ses deux protagonistes sont excellents à tous égards. La jeune actrice Lou de Laâge et Riccardo Scamarcio portent « Alla vita » de bout en bout.