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Ciné Memoria

MAMMA ROMA de Pier Paolo Pasolini 

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Scénario : Pier Paolo Pasolini, Sergio Citti

Image : Tonino Delli Colli

Montage : Nino Baragli

Musique : Antonio Vivaldi, coordination musicale Carlo Rustichelli

Producteur : Alfredo Bini

Distribution en France : Carlotta Films

Interprètes : Anna Magnani, Ettore Garofalo, Franco Citti, Silvana Corsini, Luisa Loiano,

Paolo Volponi, Luciano Gonini, Vittorio La Paglia

Année : 1962

Durée : 1 h 47

« Mamma Roma », deuxième film de Pier Paolo Pasolini réalisé en 1962, fait suite à Accattone. C’est l’histoire d’une prostituée romaine magistralement interprétée par Anna Magnani qui pense être libérée de son souteneur, Carmine. Elle tente alors de refaire sa vie et reprend avec elle son fils Ettore, âgé de seize ans, qui ignore son passé et a grandi à la campagne, à Guidonia Montecelio près de Rome. Ils emménagent dans un appartement d’une cité nouvelle du quartier Don Bosco. Mamma Roma travaille désormais comme vendeuse sur un petit marché de la via Tuscolana, pleine d’espoir pour Ettore et leur nouvelle vie qui commence. Ettore fait la connaissance des adolescents du quartier, qui traînent, désœuvrés, sur le terrain vague devant la cité. Un jour, l’adolescent apprend le passé de sa mère. Choqué, il sombre peu à peu dans la délinquance et sa dérive le conduit en prison. Pour le sortir de là, sa mère devra alors reprendre son ancien métier.

 

Pier Paolo Pasolini s’est inspiré des thèmes du néoréalisme : l’errance, les terrains vagues, les immeubles en ruine, la vie des prolétaires, le souteneur, la prostituée au grand cœur, l’adolescent oisif. A la sortie de ce film, il a déclaré : « le cinéma me permet de maintenir le contact avec le réel, un contact physique et charnel. Pour moi, l’être humain, aussi simple puisse-t-il être, est une œuvre cinématographique par sa seule existence ». Comme cette année 2023 marque le 50e anniversaire de la mort de la grande actrice italienne Anna Magnani, le Festival italien a décidé de lui rendre hommage en présentant ce drame où elle crève littéralement l’écran. Vous pourrez donc voir ou revoir « Mamma Roma » dans une copie neuve et numérisée le mercredi 8 février à 16 h 30 au théâtre municipal. Cette séance spéciale sera animée par Jean-Charles Dionisi, le président du Ciné-Club de Bastia.

ESTATE VIOLENTA de Valerio Zurlini

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Scénario : Valerio Zurlini, Suso Cecchi D’Amico, Giorgio Prosperi

Image : Tino Santoni

Montage : Mario Serandrei

Musique : Mario Nascimbene

Producteur : Silvio Clementelli

Interprètes : Jean-Louis Trintignant, Eleonora Rossi Drago, Jacqueline Sassard, Enrico-Maria Salerno, Lilla Brignone, Raf Mattioli, Cathia Caro

Année : 1959

Durée : 1 h 40

Juillet 1943. Carlo et Rossana font partie d’un groupe de jeunes qui passent d’insouciantes vacances à Riccione. Pour eux, la guerre semble bien lointaine. Carlo fait alors la connaissance de Roberta, jeune veuve d’un officier de marine et mère d’une petite fille. Le 25 juillet, comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, la radio annonce la chute de Mussolini. Comme libérée, la population envahit les rues de la ville, réclame la fin de la guerre et s’en prend aux symboles du régime. Le père de Carlo, un fasciste de haut rang, est forcé de fuir. Il voudrait emmener avec lui son fils, mais celui-ci ne veut pas s’éloigner de Roberta et préfère rester sur place. Lors d’une rencontre nocturne, Carlo et Roberta sont arrêtés par une patrouille. Les papiers de Carlo ne sont pas en règle. Jusque-là, les appuis de son père lui avaient évité de partir à la guerre, mais maintenant il lui est ordonné de se présenter au plus vite aux autorités militaires. Roberta pense que la guerre est en train de lui enlever une nouvelle fois l’homme qu’elle aime. Elle propose à Carlo de le cacher dans sa villa de Rovigo. Pendant le voyage, leur train subit une attaque aérienne qui sème la terreur et la mort.

 

Ce film, programmé par les membres du Ciné-Club de Bastia, sera projeté le mardi 14 février, à 18h30, au Studio-cinéma. Cette séance spéciale sera suivie d’un débat animé par Jean-Charles Dionisi. Si ce drame a été sélectionné par le Ciné club c’est pour rendre hommage au regretté Jean-Louis Trintignant qui est décédé en juin 2022 et qui, dans sa jeunesse, a tourné plusieurs films en Italie. On se souvient notamment de ses prestations dans « Le fanfaron » de Dino Risi et « Le conformiste » de Bernardo Bertolucci. Dans « Estate violenta » de Valerio Zurlini, il démontre de belle manière son talent naissant. A la sortie du film en 1959, il n’avait alors que 29 ans et l’avenir devant lui.

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